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FARE INSIEME - Ep. 18 - Datalogic, le géant émilien de la haute technologie, leader dans le monde des lecteurs de codes-barres, inventés cinquante ans plus tôt par l'ingénieur «startupper»

«Les solutions, même protégées par des brevets, peuvent être copiées, mais les personnes restent la valeur la plus importante»

23/12/2021

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Près de trois mille employés dans le monde, 1200 brevets créés par plus de 500 ingénieurs et un investissement en R&D compris entre 10 et 12 % du chiffre d'affaires. «La recherche est centrale, mais la technologie n'est pas une fin en soi et doit être développée sur la base des besoins des clients. Les solutions, même protégées par des brevets, peuvent être copiées, mais les personnes restent la valeur la plus importante». Pour la revue FARE Insieme, Giampaolo Colletti s'entretient avec Valentina Volta, PDG de Datalogic
 

di Giampaolo Colletti
@gpcolletti

Si elle était née aujourd'hui, on dirait d’elle que c’est une start-up. Ou plutôt, une scaleup en raison de sa capacité à innover, à s'internationaliser et à croître en termes de chiffre d'affaires et d'intérêt. Pourtant, cette histoire est née dans l'arrière-pays de Bologne, en 1972. Une histoire qui, depuis l'université de Bologne, a réussi à faire le tour du monde, changeant partout le marché. Il s'agit de Datalogic, qui est née dans ces années 1970 tumultueuses, marquées par la crise économique mondiale et la situation dictée par la guerre froide, le Watergate aux États-Unis et les années de plomb en Italie. Mais pendant que le monde vivait cette phase de protestation, certains travaillaient sur la proposition. Étudiez, expérimentez, faites même des erreurs, mais essayez à nouveau pour réussir Au fond, c'est la recette de l'innovation, avec sont lot de coïncidences qui sourient aux audacieux. «Datalogic a été créée pour répondre aux besoins des entreprises de conditionnement en matière de contrôles mécaniques avec des capteurs opto-électroniques. Mon père a lancé cette activité entrepreneuriale en partant de zéro. Car c'est une coïncidence que ces entreprises se soient tournées vers l'université pour trouver des solutions électroniques pour leurs machines. Le professeur suggéra alors que mon père, qui était professeur assistant à l'époque, y travaillât. Et il releva le défi. À l'époque, l'approche de l'université était très théorique, donc ce que mon père fit était révolutionnaire. En 2022, nous fêterons notre 50e anniversaire. Nous sommes une entreprise fondée sur l'innovation», déclare Valentina Volta, depuis 2017 PDG de Datalogic, leader dans le secteur des lecteurs de codes-barres inventés cinquante ans plus tôt par son père Romano.

L'ingénieur startupper. Mais avançons pas à pas et avant d'arriver à notre époque, revenons à l'intuition de l'ingénieur Volta, à laquelle il est arrivé après de nombreuses études. Son garage, pour reprendre une image chère à la mythologie américaine de l'innovation, se trouvait dans une salle du presbytère de la paroisse de San Michele Arcangelo, à Quarto Inferiore, un hameau de deux mille âmes de la commune de Granarolo dell'Emilia, dans la province de Bologne. Une idée qui allait faire connaître la « packaging valley » dans le monde, car cette partie de l'Émilie abrite la plupart des principales entreprises d'emballage et de conditionnement du monde. Volta a créé un premier dispositif appelé Color Mark Reader pour détecter les légères différences de contraste sur le matériau d'emballage, un système encore installé dans toutes les machines d'emballage modernes. Mais l'innovation disruptive a été la capacité de combiner l'optique et l'électronique, ce qui a conduit des capteurs aux premiers lecteurs de codes-barres. Grâce à l'internationalisation rapide de l'entreprise, l’ingénieur Volta est entré en contact avec cette technologie aux États-Unis d'Amérique au milieu des années 1970 et a immédiatement pris conscience de son grand potentiel, commençant à développer les premiers lecteurs à usage industriel en Europe.  Développée à un niveau embryonnaire par deux professeurs d'université américains en 1948, la technologie de lecture des codes-barres pour l'identification des produits a été mise en œuvre pour la première fois en 1974 dans un supermarché de Troy, dans l'Ohio, et est entrée dans l'histoire. Aujourd'hui, ce premier scanner de bureau est exposé au Museum of American History de Washington, DC, et grâce à une acquisition majeure, il fait partie de l'histoire de Datalogic depuis 2005. «Mon père, qui avait une approche pratique et une grande dextérité manuelle apprises à l'école technique, a commencé à tester ces produits en fonction de la demande et, après avoir quitté l'université, il a créé sa propre entreprise: il a développé, produit et est allé vendre dans des salons commerciaux en Allemagne et en Europe. À l'époque, l'entreprise de papa était risquée. Il n'y avait pas de prêteurs. Pour pouvoir payer les fournisseurs, vous deviez recevoir de l'argent des clients. Aujourd'hui, l'entreprise est toujours cette réalité visionnaire et entrepreneuriale des premiers jours. Nos racines et nos valeurs n'ont pas changé car nous avons conservé l'esprit pionnier des premiers jours. Mon père est président exécutif et nous soutient toujours dans les décisions stratégiques», explique Valentina Volta. Dire qu'au début il n'y avait que lui, l'ingénieur débutant, alors qu'aujourd'hui Datalogic compte 2 800 employés répartis entre 55 % en Europe, 20 % en Amérique et le reste en Asie: des chiffres importants car il y a un important site de production au Vietnam. Il y a ensuite l'armée d'expertises liée à plus de 500 ingénieurs. Parmi ses clients figurent certaines des plus grandes entreprises du monde, et même 40 % de celles faisant partie du classement Fortune 500. L'évolution a conduit à la cotation dans le segment Star de la Bourse de Milan en 2001.

La nouvelle «identification valley». «Pour nous aujourd'hui, le marché sur lequel nous travaillons s’appelle la « identification valley » Il s'agit d'un domaine unique et innovant lié à l'identification. Aujourd'hui, les principaux concurrents de Datalogic, en ce qui concerne les fabricants de lecteurs de codes à barres, sont américains», souligne Mme Volta. Datalogic s'inscrit dans ce contexte en perpétuel mouvement : une entreprise spécialisée dans la conception et la production de lecteurs de codes-barres, de RFID, de capteurs de détection, de mesure et autres dispositifs électroniques. Il existe des lecteurs de bureau, des lecteurs mobiles et des lecteurs industriels portatifs utilisés dans les commerces de détail, les usines, les aéroports, les centres logistiques, les centres de production et les hôpitaux. C'est le temps de la reprise, après l'intermède de l'année dernière avec la pandémie: au cours des six premiers mois de 2021, on a enregistré un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros, avec une croissance de +31 % à taux de change constant, un EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 47 millions d'euros, soit 16 % du chiffre d'affaires et un bénéfice net de 23,5 millions d'euros. Ensuite, il y a les tendances des commandes, avec une croissance à deux chiffres en pourcentage, de retour aux niveaux de 2019. Entreprise innovante et technologique. Aujourd'hui Datalogic possède plus de 1 200 brevets qui font partie du patrimoine et qui ont une grande valeur car ils constituent des avantages compétitifs par rapport à la concurrence et sont le fruit de l'activité inventive des 500 ingénieurs engagés dans la recherche et le développement dans le monde entier, aussi bien dans les deux bureaux de Bologne que dans les bureaux américains de l'Oregon et de la Pennsylvanie. «En 2016, nous avons investi 9 % dans la Recherche et le Développement et aujourd'hui nous sommes entre 10 et 12 % du chiffre d'affaires. Parce qu'aujourd'hui encore, la connaissance est une valeur. La recherche est tout, l'innovation est centrale. Nos clients attendent toujours les dernières innovations et les satisfaire est pour nous un mantra. Nous avons un indicateur qui mesure leur satisfaction, la qualité de notre offre en termes techniques. Il s'agit du Net Promoter Score, un système de mesure qui nous permet de rester à l'écoute de nos clients. Au reste, l'avenir est un voyage que nous faisons ensemble», rappelle Mme Volta. 

De la région de Bologne au monde entier. L'entreprise a son siège à Lippo di Calderara di Reno, près de Bologne, mais possède des usines de production et des centres de réparation en Italie, aux États-Unis, en Hongrie, en Slovaquie et au Vietnam. Cela signifie que les racines de l'entreprise sont solidement ancrées en Émilie et qu'elle est capable de se développer sur les marchés grâce à une recette glocale réussie. « Le secret, c'est de voir grand. En Amérique, nous avons acquis une présence significative en nous concentrant sur les acquisitions et la croissance des personnes, qui ont apporté des idées, des valeurs et une culture. Aujourd'hui, près de la moitié de notre personnel se trouve hors d'Europe. Nous sommes une grande entreprise, de notre siège social à toutes nos filiales étrangères. L'avenir? Pour Valentina Volta, il s'agit toujours d'une orientation client. «Il faut les considérer comme une boussole pour comprendre la direction à prendre. En tant qu'entreprise de haute technologie, nous sommes parfois trop concentrés sur notre propre technologie, alors que la technologie n'est pas une fin en soi, mais doit être développée sur la base des besoins des clients. Les solutions, même protégées par des brevets, peuvent être copiées, mais les personnes restent la valeur la plus importante. Aujourd'hui, par rapport au passé, nous pensons davantage à développer nos talents, à leur offrir des opportunités de croissance et à promouvoir la durabilité au sein de notre groupe. Comme par le passé, ce sont nos collaborateurs qui font la différence», explique Mme Volta. Les besoins des clients évoluent : avant, il fallait un lecteur pour lire le code-barres, aujourd'hui il existe des solutions plus avancées, comme aux caisses des supermarchés, avec l'introduction de l'intelligence artificielle pour identifier les produits laissés dans le chariot. «Aujourd'hui, nous travaillons sur la prochaine génération de lecteurs avec des solutions innovantes qui peuvent offrir une reconnaissance des produits par des systèmes de vision. Les nouveaux lecteurs et ordinateurs portables se rechargent sans contact, grâce à la recharge sans fil. Pour l'ordinateur mobile, qui ressemble à un smartphone et fonctionne avec le système d'exploitation Android, nous avons passé des accords avec Google», précise Mme Volta. Tout comme ce code-barres pionnier et visionnaire imaginé il y a cinquante ans, l'avenir est à décoder ensemble.

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