Fondée à Bologne et développée dans toute l’Italie et à l’étranger, cette entreprise a repensé le développement technologique des réseaux de télécommunications, d’énergie et de transport ferroviaire. Nous vous parlons de SITE, 359 millions d’euros de chiffre d’affaires et plus de deux mille personnes à bord. Pour FARE INSIEME, Giampaolo Colletti s’entretient avec Stefano Borghi (PDG de SITE), Massimo Carroli (directeur des achats et de la chaîne d’approvisionnement de SITE) et Eugenio Borghi (directeur des ventes et du marketing de SITE)
di Giampaolo Colletti
@gpcolletti
Photocredit: Giacomo Maestri e Francesca Aufiero.
Même les entreprises les plus technologiques possèdent des éléments qui nous ramènent dans le temps, dans le monde d’autrefois fait de timbres, de papiers et de signatures. Et l’histoire de Site n’y échappe pas : dans les archives historiques se trouve le fameux document, maintenant scanné et numérisé, provenant des archives du notaire du district. C’est en 1947 que Sauro Borghi et Roberto Carroli, deux jeunes hommes visionnaires, des rêveurs « inspirés par le progrès » et projetés vers l’avenir, entament le rêve entrepreneurial de S.I.T.E., acronyme de Società Impianti Telefonici ed Elettrici. Nous sommes dans la première période de l’après-guerre, marquée par la reconstruction : on repartait des fondations pour permettre aux Italiens de survivre. Mais parmi ces atouts essentiels, Borghi et Carroli ont déjà identifié les technologies de transmission et de communication. Et quel avenir dans ce passé ! Car aujourd’hui, il est presque acquis que la connectivité est un bien primaire, presque comme manger ou boire. Mais pour l’époque, c’était quelque chose d’absolument novateur. Tout commence par une saine obsession : diffuser le meilleur des avancées techniques et scientifiques de ces années-là. Et que de chemin parcouru en plus de soixante-dix ans d’engagement dans le développement technologique des réseaux de télécommunications, d’énergie et de transport ferroviaire de notre pays ! Mais cette force expérimentale a toujours marqué l’histoire de l’entreprise. Ce n’est pas un hasard si, au début des années 90, SITE a participé à la naissance d’Omnitel en tant que partenaire de Pronto Italia, une société qui a obtenu la première concession alternative à l’opérateur historique, brisant ainsi le monopole des télécommunications. « Nous n’étions qu’une petite partie de ce capital qui a déterminé cette success story, mais c’était un jeu d’équipe qui impliquait des aspects techniques, financiers, humains et la participation d’investisseurs étrangers. Elle nous a permis d’entrer dans le secteur de la technologie mobile, où nous avons toujours continué à jouer un rôle parmi les leaders du marché », déclare Stefano Borghi, PDG de SITE et deuxième génération à la tête de l’entreprise.
Technologies et intégrations. Aujourd’hui, SITE dépasse les frontières nationales et opère au niveau international, fournissant à ses clients d’excellents services en matière d’intégration de systèmes technologiques et de solutions propriétaires d’avant-garde. Nous parlons d’intégration de systèmes, dans la réalisation d’infrastructures et de systèmes technologiques. Les domaines d’activité de cette entreprise entièrement italienne fondée à Bologne sont les télécommunications, la signalisation ferroviaire, les réseaux énergétiques et les systèmes technologiques. Du projet initial à sa réalisation, en passant par des activités de maintenance : « Chaque jour, nous avons des personnes et des véhicules qui se rendent dans n’importe quel endroit, même le plus reculé, pour apporter les avantages de la technologie », souligne Stefano Borghi.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 2019, le chiffre d’affaires était de 286 millions d’euros, en 2020, de 306 millions d’euros et en 2021, de 359 millions d’euros. Et dans ces années d’urgence, pourtant marquées par une pandémie et une crise systémique, l’investissement dans le capital humain a lui aussi augmenté. Ainsi, l’entreprise est passée de près de 2000 employés en 2019 à 2249 personnes en 2021, principalement des diplômés en sciences et donc des techniciens et ingénieurs ou du personnel impliqué dans les activités de chantier. « Nous nous occupons des équipements et des logiciels. Nos ouvriers hautement spécialisés couvrent les différents domaines : de l’épissure des fibres optiques aux plateformes logicielles pour l’internet des objets. Au cœur de tout cela, il y a la continuité dans l’approche de l’entreprise et cette relation constante avec les clients. Tout est basé sur l’écoute et l’implication pour se lancer dans de nouvelles aventures. Parce que nous nous sommes toujours projetés au-delà de l’obstacle : d’où une diversification conséquente qui a nécessité un engagement technologique et organisationnel », affirme M. Borghi. Mais l’histoire de cette entreprise est intimement liée à l’inévitable évolution technologique. Car la technologie elle-même évolue en fonction de la phase historique, des besoins des clients, même latents, des nouvelles exigences du marché et aujourd’hui, plus qu’hier, des contraintes environnementales et sociales. « La technologie a changé parce que nous avons changé en tant qu’individus. Auparavant, notre attention était entièrement concentrée sur les réseaux fixes, puis les réseaux mobiles ont connu une croissance importante, et nous nous sommes retrouvés dans un scénario où leur distinction même semble dépassée. Aujourd’hui, nous construisons un vaste réseau de fibres optiques avec différents systèmes d’accès, du mobile au fixe en passant par le satellite. Dans ce contexte, les objets interconnectés sont également entrés en jeu, ouvrant de nouvelles perspectives d’interconnexion », déclare Stefano Borghi. Différentes technologies pour les interconnecter, pour les faire dialoguer. C’est comme si nous avions affaire à une Tour de Babel de langues différentes qui ont besoin d’un traducteur commun pour pouvoir se comprendre. « L’interopérabilité est centrale et elle est déterminée par le matériel, les logiciels et les services. Aujourd’hui, les fabricants de matériel et de logiciels doivent fonder leurs exigences sur l’interopérabilité, et donc sur l’intégration. En effet, il y a une chose qui nous distingue : nous sommes spécialisés dans la gestion de la complexité, qui est aujourd’hui le véritable facteur de réussite de tous les grands projets d’innovation entrepris par nos clients. Nous les accompagnons depuis la mise en œuvre des infrastructures jusqu’à l’intégration des systèmes et la fourniture de solutions logicielles de gestion», explique Eugenio Borghi, directeur des ventes et du marketing de SITE.
Les personnes avant tout. Créer des connexions, réduire la fracture numérique, garantir des déplacements plus sûrs, utiliser les ressources énergétiques de manière durable : tels sont les objectifs de SITE. Un manifeste identitaire pour les défis de demain. « Pour faire tout cela, il faut miser sur le capital humain, qui génère ensuite le capital technologique. Aujourd’hui, nous opérons dans un écosystème d’innovation ouverte et nous avons recours à des partenariats stratégiques et externes pour trouver de nouvelles solutions sur le marché. Nous avons misé sur la diversification en investissant dans de nouvelles entreprises, des startups et des partenariats avec le monde universitaire. Avec des idées et du courage, de nouvelles voies peuvent être ouvertes et parcourues », déclare Massimo Carroli, directeur des achats et de la chaîne d’approvisionnement chez SITE. L’avenir est fait de connectivité omniprésente, de systèmes de transmission accrus et de capteurs. Le tout sous le signe des économies d’énergie et de la production à partir de sources renouvelables. Au demeurant, pour SITE, nous sommes déjà entrés dans ce cycle de transformation et le futur devra encore une fois être écrit main dans la main.
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