Il Nostro Team
Comunicazioni tecniche
Eventi
Fare News
Imprese Associate
{{ fifthTitle }}

FARE INSIEME - Ep. 70 - Carpigiani, et deux frères réinventèrent la crème glacée à la conquête des marchés mondiaux

«La crème glacée ne peut pas être la même partout, mais nous avons décidé d'apporter un cœur italien à des endroits éloignés tout en respectant la culture»

18/07/2022

Vai al podcast.
 

Deux frères d'Émilie décident de se mettre à leur compte et créent la première machine automatique pour la préparation de glaces. C'est ainsi qu'est née Carpigiani, qui réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 165 millions d'euros, vend partout et a atteint la millionième machine à glace vendue. « Ce qui est italien chez nous, c'est notre passion pour les aliments sains, le soin que nous apportons à leur préparation et une technologie qui est une combinaison d'artisanat et d'industrie. De l'étranger, nous avons hérité de l'accent mis sur les modèles commerciaux évolutifs». Pour FARE INSIEME, Giampaolo Colletti s'entretient avec Federico Tassi, PDG du groupe Carpigiani

di Giampaolo Colletti
@gpcolletti

Photocredit: Giacomo Maestri e Francesca Aufiero

C'est une histoire de fraternité – et donc d'amour. Mais c'est aussi une histoire qui découle d'une intuition géniale, qui devient une entreprise. Parce que croire en ses rêves et les réaliser pour de vrai peut faire la différence, non seulement pour soi, mais aussi pour les gens, pour la communauté, pour le monde entier. Telle est l'histoire de Carpigiani, un fleuron italien spécialisé dans la production de machines à glace qui contrôle encore un tiers de la part du marché mondial. Il y a les machines pour la production de glaces artisanales italiennes et les machines pour la production de glaces soft (crème glacée molle) et de glace à l’américaine. Nous sommes à Anzola dell'Emilia, moins de treize mille âmes dans l’aire urbaine de Bologne. Mais pour comprendre cette histoire qui a conquis les marchés du monde entier, il faut faire un pas en arrière et revenir à cette époque de l'entre-deux-guerres. Une époque incertaine, suspendue, fragile. Mais aussi une période d'expérimentation, pour ceux qui voulaient essayer et changer les choses. C'est précisément au cours de ces années que l'ingénieur Bruto Carpigiani – aujourd'hui reconnu comme le père d'une génération d'ingénieurs et de concepteurs travaillant dans le secteur des machines d'emballage – a décidé de prendre les choses en mains. Dans les années 30, à partir de la « motogelatiera » (sorbetière motorisée) inventée par Otello Cattabriga, il décide de l'améliorer et de l'innover. Carpigiani a travaillé sur la sorbetière verticale dans les caves de Via Valeriani à Bologne et a conçu de toutes pièces une machine automatique pour la production de crème glacée, de sorte que la seule tâche du glacier soit d'extraire la glace de la machine. L'évolution, par rapport à la motogelatiera (sorbetière motorisée) de Cattabriga, est la fermeture hermétique de la boîte à engrenages, qui favorise également une production plus hygiénique de la glace. Il y a ensuite la spatule à mouvement alternatif, qui est remplacée par une spatule rotative hélicoïdale. Bruto Carpigiani n'a pas pu mener à bien son œuvre, car il est mort prématurément à seulement 42 ans, peu avant la publication du brevet. Mais l'année qui suit sa mort, en 1945, son frère Poerio prend la relève et crée la société Carpigiani. Tout a commencé avec un capital social de 50 000 lires et un petit atelier d'à peine vingt mètres carrés, habité jour et nuit par douze employés. Puis vint la croissance exponentielle et, pour Carpigiani, le monde devint aussi petit qu'une orange. Dans les années 60, la technologie se développe également dans la production de machines à glace et apparaissent les machines à glace soft également appelée glace à l’italienne. 

Racines émiliennes, vocation mondiale. Mais l'histoire de Carpigiani est une histoire d'avant-garde. Dans les années 60, l'entreprise est devenue une société anonyme de glaces parlant les langues du monde, ce qui n'était pas du tout évident à l'époque. Siège à Anzola dell'Emilia, mais vocation internationale. C'est également dans les années 60 qu'elle s'est développée sur le marché américain. En 1961, la première filiale transalpine ouvre à Paris. En 1980, la succursale de Tokyo ouvre à son tour : Carpigiani Japan, toujours opérationnelle et stratégique aujourd'hui. Dès les années 50, Poerio se consacre aux marchés étrangers. Des documents en témoignent : un diplôme remis à Carpigiani lors du salon de Port-au-Prince en Haïti en 1951 est conservé au siège. En 1982, Carpigiani a été rachetée par le groupe Ali, aujourd'hui Ali Group. « Carpigiani est née dans une Italie ravagée par la guerre mais pleine du désir de reconstruire. La consommation voluptuaire et celle liée aux loisirs ont également redémarré. C'est dans ce contexte que Poerio et Bruto Carpigiani ont profité de leur expérience antérieure en mécanique bolognaise pour automatiser un processus, le sanglage de la crème glacée, jusqu'alors largement laissé à la dextérité manuelle de l'opérateur, et seulement partiellement automatisé dans certaines applications existantes.  De fait, Poerio et Bruto ont créé une machine, par la suite continuellement améliorée, qui en soi n'a pas révolutionné un processus alimentaire, mais a assisté le travail manuel et a contribué à exporter la consommation de la crème glacée artisanale italienne dans le monde entier », déclare Federico Tassi, PDG du groupe Carpigiani, né à Bologne en 1979, à Carpigiani depuis 2005. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires est de 165 millions d'euros. L'entreprise possède trois usines en Émilie-Romagne, à savoir Anzola, Castel Maggiore et Forlì. Il existe également une usine en Espagne qui s'occupe d'une partie de l'activité des machines à granités et deux autres usines à l'étranger, en Chine et aux États-Unis. « D'origine italienne, nous avons certainement apporté la passion pour les aliments sains, le soin apporté à leur préparation et une technologie qui est une combinaison soignée d'artisanat et d'industrie.
 De l'étranger, nous avons hérité de l'accent mis sur la création de modèles commerciaux reproductibles et rentables », souligne M. Tassi.  Au milieu des années 90, Carpigiani est devenue le fournisseur officiel de McDonald's pour les machines soft & shake, brisant ainsi le monopole d'une entreprise américaine historique. 

Entre passé et futur. Faire une bonne crème glacée, et expliquer comment elle est faite tout en visant l'excellence. « Nous nous sommes engagés sur la voie de l'éducation et de l'adaptation à d'autres cultures alimentaires locales. La crème glacée ne peut pas être la même partout, mais nous avons décidé d'apporter un cœur italien à des endroits éloignés tout en respectant la culture », déclare M. Tassi. C'est ainsi que l'Université Carpigiani Gelato est née en 2003. À la fin des années 90, nous avons décidé de nous adresser à la personne qui consomme physiquement la glace », explique M. Tassi. En Malaisie, à Kuala Lumpur, on ouvre ainsi le vingt-et-unième campus proposant des cours professionnels de fabrication de glace. Aujourd'hui, l'entreprise a atteint le chiffre record d'un million de machines vendues depuis sa création. Se tourner vers l'avenir et préserver le passé : c'est ainsi qu'a été fondé en 2012 le Gelato Museo Carpigiani (Musée de la crème glacée), un centre d'excellence culturelle dédié à la compréhension et à l'étude de l'histoire, de la culture et de la technologie de la glace. « La vision pour la prochaine décennie est de transformer Carpigiani d'une simple entreprise de machines à glace en un leader mondial dans le secteur des glaces de toutes sortes. Une entreprise mondiale de desserts glacés dont la technologie est au service de tout produit semi-liquide ou semi-congelé, de la glace à l’américaine à l’açaí na tigela brésilien et jusqu'aux desserts asiatiques », conclut Tassi. Faire le tour du monde, en partant de la glace, et voir en grand.

 https://podcast.confindustriaemilia.it/

Leggi le altre interviste

 

Podcast

Altri Articoli di Fare news