De la recherche Nanoprom Chemicals, entreprise de Casalgrande (RE) spécialisée dans la production des peintures légères, naît une peinture innovante qui promet de révolutionner le monde de l’aéronautique, de l’automobile (en particulier les voitures électriques), de la sécurité (sapeurs-pompiers en premier) et de la Formule 1.
Le nom de l’invention, déjà brevetée, est « Thermal Shield », littéralement « écran thermique », et ses caractéristiques de base sont fondamentalement au nombre de deux : elle ne brûle pas et ne diffuse aucune chaleur.
Pour illustrer dans les moindres détails le principe de cette peinture, le fondateur et titulaire de Nanoprom Chemicals, Gianluca Falleti, qui approvisionne déjà avec ses peintures légères, des entreprises aéronautiques, aérospatiales et les principales équipes de Formule 1. Aujourd'hui, il prédit un grand futur pour celle qu’il a déjà défini « une authentique révolution dans le monde des peintures et des résines ». Pour pouvoir être appliquée sur le carbone et sur les autres matériaux composites, la version « résine » de cette peinture innovante est en effet également prévue.
« La particularité de Thermal Shield - explique Falleti - réside dans la nature de sa formule moléculaire, qui est entièrement inorganique, à la différence des matériaux ignifuges utilisés actuellement, et qui contiennent des molécules organiques, et donc en soi inflammables. Le fait que Thermal Shield soit à base de silicone et qu’elle ne contienne aucun atome de carbone rend en revanche les performances de cette peinture exceptionnelles contre le feu et les sources de chaleur, puisqu’elle ne génère aucune flamme. Mais il y a encore plus : elle sert de vrai « écran thermique ». Par exemple, grâce à la collaboration avec le laboratoire Crossfire de Gianluigi Creonti à Solarolo, dans la province de Ravenne, nous avons déjà testé que seuls 4 millimètres d'application sur une plaque en carbone ou en acier suffisent à baisser la chaleur d’un côté à l’autre de 1 000 degrés centigrades à 100 degrés, sans produire de fumées. Et nous rappelons que, dans une situation comme celle d'un incendie, le danger pour une personne est souvent plus représenté justement par la fumée que par les flammes vives ».
« Les applications de Thermal Shield, dont nous sommes actuellement à la version 2.8, mais nous travaillons déjà à la version 2.9 - continue Falleti - sont déjà innombrables. Les plus grands retours concrets pourront venir par exemple du monde de l’aéronautique. Pour tous les constructeurs d'avions, la terrer est celle des incendies qui peuvent être générés à bord. Cette peinture ignifuge, qui peut être appliquée sur les moteurs et aux composants potentiellement inflammables, réduirait de manière importante le danger de développement d'incendies à bord. Tout le secteur de l'automobile est aussi potentiellement intéressé, en particulier celui plus innovant des voitures électriques. Ces voitures ont justement bien plus de possibilités de développer des flammes de leurs batteries. L'application de Thermal Shield diminuerait de manière importante un tel risque. Enfin, nous considérons également l’équipement d’un secouriste, par exemple un pompier, qui avec cette peinture appliquée sur ses gants et à sa combinaison serait bine plus protégé pendant les interventions. Nous faisons des considérations analogues pour les portes coupe-feu des entreprises. Tout naturellement, nous avons ensuite l’intention de porter cette innovation également et Formule 1, pour les combinaisons des pilotes, mais pas seulement, pour augmenter toujours plus la sécurité de ceux qui courent à plus de 300 km/h ».
Mais il y a encore plus. Pour la production à large échelle de cette peinture innovant (actuellement, Thermal Shield est produit en petites quantités chez Nanoprom Chemicals et Crossfire), Falleti est en train de penser en grand, en récupérant un site historique de la « motor valley » en Émilie-Romagne.
« Mon intention - ajoute le patron de Nanoprom Chemicals - est celle de produire Thermal Shield pour le monde entier en restant en Émilie-Romagne. Pour cela, nous avons déjà pris des accords avec Marco Fabio Pulsoni, actuel propriétaire de l’ex-établissement Bugatti Automobili, pour transférer ici, déjà la prochaine année, l'éventuelle production à large échelle. Une opportunité donc non seulement pour mon entreprise, mais pour tout le territoire de notre région, pour lequel nous prévoyons la création de plusieurs dizaines de nouveaux postes de travail, étant donné la portée de cette grande innovation ».
